Déclaration de Pro Juventute au sujet de l’avis de droit du Prof. Diggelmann

Comme le montre l'expertise du professeur Oliver Diggelmann, commandée par le Conseil fédéral et publiée aujourd'hui, la persécution des Yéniches et des Manouches/Sintés dans le cadre de l'« Œuvre des enfants de la grand-route » doit être qualifiée de « crime contre l'humanité » au regard du droit international public actuel.
Pro Juventute tient à saluer le fait que cette expertise ait été réalisée de manière indépendante. Il nous tient à cœur de vous faire part que nous sommes bien conscients de la responsabilité de Pro Juventute et que nous la prenons très au sérieux. Aujourd'hui et à l'avenir.
Nous reconnaissons que les enlèvements d'enfants dans les familles yéniches entre 1926 et 1973 étaient basés sur des hypothèses discriminatoires, qu'ils ont fondamentalement violé les droits des enfants et de leurs familles et qu'ils doivent désormais être également désignés de crimes contre l'humanité
En ce jour, nous présentons une nouvelle fois nos sincères excuses aux personnes touchées et à leurs familles pour les souffrances que Pro Juventute a causées et qui ont toujours des répercussions.
Le fait que les droits de l'enfant soient au centre des préoccupations de Pro Juventute depuis de nombreuses années est également lié à ce passé - et à notre responsabilité d'en tirer les leçons. Nos programmes s'orientent systématiquement vers la protection des enfants, leur encouragement et leur droit à un développement non violent et autodéterminé.
Nos excuses ne peuvent pas effacer les souffrances du passé. Mais nous espérons ici que vous pourrez les accepter comme l'expression de notre humilité.
Nous sommes prêts et disposés à participer à un dialogue et à la poursuite de l'analyse des faits commis avec les personnes concernées et les autorités.
Nicole Platel, directrice
Roselien Huisman, présidente du conseil de fondation