Phase d’opposition: non, non, non! Je ne veux pas!
Le nouveau mot préféré de notre fille d’un an et demi est «non». Elle essaie de plus en plus souvent d’imposer sa volonté et lorsque cela ne fonctionne pas, elle se met en colère. Je sais que la patience est de mise avec un enfant en bas âge, mais c’est parfois plus facile à dire qu’à faire. Comment réussir à faire preuve de compréhension durant la phase d’opposition tout en fixant des limites?
Réponse du service Conseils aux parents de Pro Juventute
En effet, supporter de tels moments n’est pas facile. Même si l’on sait que l’opposition est une étape importante du développement de l’enfant, parvenir à gérer la situation reste compliqué. La phase d’opposition (également appelée phase d’autonomie) peut être très éprouvante. Alors qu’il pleut et qu’il fait froid, votre fille refuse par exemple de mettre ses bottes. Peut-être avez-vous le temps de la laisser patauger pieds nus dans les flaques d’eau afin qu’elle se rende compte que c’est désagréable et que ses pieds sont tout mouillés. Si vous êtes pressé·e, ce n’est évidemment pas possible. Votre fille essaie de plus en plus souvent de trouver sa propre voie et est confrontée à chaque fois à la réaction des personnes qui s’occupent d’elle. Un enfant en bas âge n’est pas encore en mesure de remettre à plus tard ses désirs et ses besoins. C’est maintenant qu’il veut imposer sa volonté, et à tout prix. Si les choses ne se passent pas comme prévu, il lui est difficile de s’adapter. Il ne s’agit donc pas d’énerver les parents; c’est plutôt que l’enfant a du mal à supporter le fait que quelque chose ne soit pas possible.
Il ne s’agit donc pas d’énerver les parents; c’est plutôt que l’enfant a du mal à supporter le fait que quelque chose ne soit pas possible.
Du point de vue des adultes, les réactions d’opposition semblent venir de nulle part. L’enfant ne veut pas manger alors qu’il a faim, ou ne veut pas être porté alors qu’il est fatigué. Il jette des objets, se débat, crache la nourriture et pousse des cris forts et aigus. Comme le petit enfant a une idée fixe, il a du mal à s’adapter à une nouvelle situation. Ou bien il surestime ses capacités et son projet échoue. Tout cela peut déclencher des émotions fortes. Quand éclate une telle crise de colère, les larmes coulent à peine, mais la tête de l’enfant est très rouge et il a la bouche pincée. Heureusement, ces scènes ne durent généralement que quelques minutes, et même si elles sont éprouvantes, elles sont sans danger.
Adaptez votre comportement à la situation. Certains enfants ont besoin de la présence de leurs personnes de référence pour réguler leurs émotions, d’autres ont besoin de distance. Plus vous comprendrez pourquoi votre enfant réagit si violemment, plus vous réussirez à faire preuve de compréhension et à proposer des alternatives. Et faites sentir à votre fille, après coup, que tout est rentré dans l’ordre. Les propres limites de l’enfant lui donnent régulièrement du fil à retordre. C’est pourquoi les phases d’opposition peuvent se manifester tout au long de l’enfance, avec une durée et une intensité variable. Nous vous souhaitons de trouver la patience nécessaire et la sérénité souhaitée dans le quotidien avec votre enfant.
Pour plus de conseils et de suggestions, nous vous recommandons notre Message spécial «La phase d’opposition».
En bref: conseils pour les parents
- Un enfant en bas âge n’est pas encore en mesure de remettre à plus tard ses désirs et ses besoins. Ce n’est pas que l’enfant veut énerver ses parents, c’est plutôt qu’il a du mal à supporter le fait que quelque chose ne soit pas possible.
- Adaptez votre comportement à la situation et aidez votre enfant à réguler ses émotions.
- Après une crise de colère, faites sentir à votre enfant que tout est rentré dans l’ordre.
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