Enseignant·e·s et spécialistes

Conseil aux moniteur·trice·s 24 heures sur 24, 7 jours sur 7

Des professionnels répondent aux questions sur le harcèlement, les substances illicites ou les problèmes psychologiques de manière rapide et gratuite. Ils aident en cas de suspicion de violence ou d’agression sexuelle dans les clubs sportifs ou associations. Le service Conseils aux moniteurs de Pro Juventute répond à toutes les questions des moniteur·trice·s. Car chaque enfant est unique.
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Groupe d’enfants dans la forêt avec leurs moniteurs.

Le service Conseils aux moniteurs de Pro Juventute est là pour répondre à toutes vos questions, surtout si...

  • vous souhaitez discuter d’une situation difficile avec un professionnel indépendant.
  • vous avez besoin d’aide pour résoudre une situation de conflit dans votre club ou association.
  • vous souhaitez réfléchir sur votre propre comportement.
  • vous recherchez un service de conseil près de chez vous.

Conseils professionnels

Nos conseillères et conseillers disposent tous d’une formation reconnue dans les domaines de la psychologie, du travail social, des soins ou de la pédagogie sociale. Tous les conseiller·ère·s disposent d’une expérience dans le travail avec les enfants et les jeunes ainsi qu’en matière de conseil.

Les entretiens sont confidentiels

Les conseillères et conseillers sont bien sûr soumis au secret professionnel. Veuillez noter qu’avec votre appel téléphonique ou votre demande écrite, vous acceptez nos conditions d’utilisation.

Autres services spécialisés près de chez vous

Vous trouverez ici d’autres services de conseil pour les enfants et/ou les jeunes ainsi que pour leurs personnes de référence.

Le matériel d’information peut être commandé gratuitement dans le shop.

Foire aux questions en matière de conseil aux moniteur·trice·s (exemples anonymes)

Chaque situation est unique et chacun réagit différemment, selon sa personnalité. Pourtant, de nombreux moniteur·trice·s jeunesse se posent des questions similaires. C’est pourquoi nous publions des exemples de consultations en ligne dans notre section «Questions et réponses».

Les questions publiées ont pour objectif de révéler les préoccupations des personnes qui s’adressent au service Conseils aux moniteurs de Pro Juventute. Peut-être trouverez-vous dans les réponses des informations et conseils utiles pour votre activité.

Les consultations en ligne sont anonymisées de sorte à rendre impossible l’identification des personnes ou des situations individuelles. Si vous vous opposez à une publication, veuillez nous le faire savoir.

En tant que membre du comité d’une association, je suis au courant d’une relation entre deux jeunes adhérents: dois-je intervenir?

Question:
J’ai une question concernant la relation entre deux jeunes adhérents de mon association, dont j’ai eu connaissance en tant que membre du comité. Nous sommes un orchestre qui réunit des jeunes âgés de 13 à 20 ans.

Au cours des six derniers mois, une relation s’est nouée entre une jeune fille de 15 ans et un jeune homme de 19 ans. D’après ce que je sais, cela est interdit par la loi, car la jeune fille est encore dans la limite d’âge de protection légal. Toutefois, il semble s’agir d’une relation sérieuse. Je me demande malgré tout si j’ai une responsabilité en tant que membre du comité de l’association, surtout qu’un camp a bientôt lieu.

Réponse:
Vos suppositions sont correctes. Dans le cas que vous décrivez, la différence d’âge est supérieure à trois ans. Jusqu’à ses seize ans révolus, la jeune fille est encore dans la limite d’âge de protection légal. Cela signifie qu’en cas d’acte d’ordre sexuel avec la jeune fille, le jeune homme est punissable par la loi. Un baiser est un acte d’ordre sexuel. Après le seizième anniversaire de la jeune fille, plus rien ne fera obstacle à la relation d’un point de vue légal.

En tant que responsable en fonction au sein d’un comité d’association, vous pouvez communiquer au préalable sur les actions à entreprendre en cas de conflit avec la loi. Il peut s’agir par exemple d’interdire la participation au camp ou d’en informer les parents.

Pour le cas que vous mentionnez, il serait sans doute utile de parler au jeune homme. Beaucoup de jeunes se retrouvent dans des situations similaires sans savoir qu’ils sont punissables par la loi. Cela n’a rien à voir avec le caractère sérieux ou non de la relation, il s’agit d’une infraction poursuivie d’office.

Une jeune fille m’a confié qu’elle se scarifie. Quelle attitude adopter en tant qu’entraîneur?

Question:
Je dirige un club sportif local. Vingt jeunes filles de 16 à 18 ans s’entraînent dans mon groupe. Il y a un certain temps déjà, une jeune fille a attiré mon attention. Elle porte toujours des t-shirts à manches longues.

La semaine dernière, elle m’en a expliqué la raison: elle se coupe les bras avec une lame de rasoir depuis plus d’un an. Elle m’a montré ses avant-bras, qui sont couverts de cicatrices. Elle m’a également confié qu’elle se sentait épuisée et inutile. Elle m’a dit que ses parents n’étaient pas au courant et qu’elle ne voulait pas leur en parler.

Comment est-ce possible de se blesser de la sorte? Pouvez-vous me dire où elle peut trouver de l’aide et si je peux également l’aider?

Réponse:
C’est bien que cette jeune fille de votre équipe se soit ouverte à vous. Il s’agit d’un premier pas important. Elle vous fait confiance et a osé se montrer. Dans des situations pesantes comme celle-ci, il est très précieux pour les jeunes d’avoir une personne de confiance qui les comprend et les prend au sérieux.

Voici quelques informations sur la scarification:
La scarification peut être considérée comme un appel à l’aide. La personne se blesse en général quand la pression et la tension intérieure augmentent. En se mutilant, elle essaie de faire baisser ce stress et d’éprouver des choses. Souvent, la douleur est absente pendant le geste. L’automutilation entraîne au début un soulagement des tensions, qui est vécu comme une «récompense», c’est pourquoi le comportement est répété.

En même temps, le geste est vécu comme une perte de contrôle, ce qui génère de la pression. Il en résulte un cercle vicieux dont il est difficile de sortir. Cela peut vite se transformer en addiction, d’où l’intérêt de se faire aider par des professionnels.

Vous pouvez aider la jeune fille de votre équipe en l’encourageant à franchir ce pas. Elle peut obtenir de l’aide par exemple auprès d’un service de consultation pour les jeunes ou d’un service de psychiatrie pour enfants et adolescents. Vous trouverez des adresses ici.

La jeune fille appréciera peut-être que vous l’aidiez à contacter le service de conseil, car cela n’est pas facile pour la plupart des gens.

Nous espérons avoir pu vous aider et nous vous souhaitons le meilleur, ainsi qu’à la jeune fille. Si vous avez d’autres questions ou si vous souhaitez approfondir certains points, recontactez-nous à tout moment, y compris par téléphone au 058 618 80 80.

La jeune fille peut, elle aussi, contacter à tout moment le service Conseils + aide 147 de Pro Juventute: la consultation est confidentielle, gratuite, disponible 24 h sur 24 par téléphone au 147 ou par SMS, e-mail ou chat.

Un garçon de mon groupe de jeunes est battu par son père à la maison. Comment puis-je l’aider?

Question:
Je suis responsable d’un groupe de jeunes et récemment, un garçon m’a raconté que son père le frappait régulièrement. Il a même déjà envisagé de fuguer. Je lui ai proposé de m’appeler à tout moment dès que la situation le laisse désemparé. Comment puis-je l’aider? Existe-t-il un lieu qui peut l’accueillir lorsqu’il est confronté à la violence?

Réponse:
Merci pour votre e-mail. Nous trouvons cela super que le jeune garçon ait pu se confier à vous. C’est une très bonne chose qu’il ait quelqu’un qui puisse l’aider dans cette situation difficile.

Toutes les grandes communes disposent d’un service de consultation pour les enfants et les jeunes. Le jeune garçon pourrait s’y rendre pour parler avec un·e conseiller·ère et chercher des solutions et des possibilités pour l’aider à se protéger.

Sur le site Internet 147.ch, vous pouvez chercher le service approprié dans le canton où réside le jeune homme. Ou appelez-nous au 058 618 80 80 pour que nous discutions ensemble de la marche à suivre et que nous cherchions pour vous les adresses qu’il vous faut.

Il est souvent important pour un enfant d’avoir à ses côtés quelqu’un qui l’aide. Il peut être difficile pour lui d’appeler le service de consultation, de prendre rendez-vous et d’assumer cela tout seul. Ce serait bien si vous (ou une autre personne de son entourage) pouviez l’accompagner dans cette démarche.

Un adolescent de mon club diffuse des photos de nus sur WhatsApp (sexting). Quelles conséquences cela peut-il avoir pour lui?

Question:
Nous sommes un club sportif. Nos membres sont des enfants, des jeunes et des jeunes adultes. J’ai récemment appris qu’un joueur de 15 ans diffusait des photos de nus sur WhatsApp. Le groupe WhatsApp comprend de nombreux adhérents de notre club sportif.

J’ai déjà eu une conversation avec le jeune, mais je ne savais pas quelles conséquences cela devait/peut avoir pour lui.
Question: où puis-je trouver des informations?

Réponse:
En réponse à votre question, nous vous recommandons la brochure de Swiss Olympic.

Une possibilité est de parcourir des brochures importantes avec les jeunes et de les distribuer à tous les adhérents du club. Cela permettrait aux adhérent·e·s, à leurs parents et aux moniteur·trice·s d’avoir le même niveau de connaissances.

Vous trouverez sur notre site Web des informations concernant vos questions. Les brochures de la Prévention Suisse de la Criminalité fournissent des informations générales sur le sujet.

Présidente d’un club sportif, j’ai été informée d’agressions sexuelles commises dans notre structure. Que faire?

Question:
Je suis présidente d’un grand club sportif. Je m’adresse à vous, car trois femmes de 17 et 18 ans sont venues me voir concernant des agressions commises par leur entraîneur (âgé de 35 ans). Il est possible que le nombre de personnes concernées soit encore plus important. Les jeunes femmes savent qu’au moins trois autres ont vraisemblablement subi la même chose.

Je voudrais vous demander votre aide. En premier lieu, j’aurais besoin d’aide en ce qui concerne la marche à suivre au sein du club et à l’extérieur, pour les victimes, mais aussi pour nous, en tant que comité et club.

Comment est-on censé gérer une telle situation? Par l’intermédiaire de la police? Devons-nous suspendre immédiatement l’entraîneur sur la base de ces soupçons? Ou l’exclure immédiatement? Comment communiquer au mieux sur ce qui se passe?

Réponse:
Votre club se trouve confronté à une situation très déplaisante et votre réaction, en tant que présidente, est exemplaire. Vous vous posez des questions; cela n’est pas une évidence dans ces circonstances.

Il n’est certainement pas facile de rester neutre et de ne pas jeter d’accusations lorsque l’on a connaissance de tous ces reproches. En tant que présidente, vous jouez un rôle essentiel, car un jugement hâtif empêcherait de bien gérer la situation.

Nous vous recommandons de vous adresser directement à un service spécialisé; dans ce cas précis au service de conseil ESPAS, un centre de conseil spécialisé dans les actes de violence. Les femmes concernées peuvent également s’adresser elles-mêmes au service si cela est nécessaire au préalable.

Il est en principe recommandé de ne pas engager les discussions avec les personnes faisant l’objet de soupçons sans l’intervention d’un service spécialisé. Cela peut créer des problèmes et compliquer la suite de la procédure. Il faut également éviter de parler avec les autres personnes qui seraient également concernées. Toutefois, il est important que vous consigniez par écrit les incidents qui vous ont été signalés (avec la date et l’heure).

Tant que vous n’avez pas clarifié la marche à suivre avec le service spécialisé, vous pouvez envisager d’affecter un adjoint neutre à cet entraîneur pour les prochains entraînements. Cela pourrait permettre de rassurer toutes les personnes concernées.

La marche à suivre au sein et à l’extérieur du club découlera de votre travail avec le service spécialisé. En attendant, nous vous recommandons de ne pas prendre de mesures telles que l’exclusion, la suspension, etc.

Vous trouverez des informations utiles et des documents à télécharger sur le site Internet de Swiss Olympic (Abus sexuels) ou sur le site de l’Office fédéral du sport (Abus sexuels). Vous connaissez peut-être déjà ces offres: vous obtiendrez des conseils utiles sur la manière dont le club peut gérer cette situation.

*Veuillez noter: l’échange d’e-mails n’est pas un canal de communication sécurisé. Les fournisseurs de services de messagerie électronique peuvent stocker l’historique des e-mails sur leurs serveurs. Selon l’emplacement des serveurs, différentes réglementations en matière de protection et de sécurité des données s’appliquent. Le téléphone constitue un moyen de communication plus sûr. Vous devriez recevoir notre réponse dans un délai de 2 à 24 heures. En cas d’urgence, appelez-nous au 058 618 80 80.