Apprendre à faire face aux réponses négatives dans la recherche d’une place d’apprentissage
Trouver une place d’apprentissage est une étape majeure dans la transition entre l’école et la vie professionnelle. Les jeunes doivent maîtriser de nouveaux défis et vivent une période intense jalonnée de succès et de revers. Tout d’abord, il faut trouver des places d’apprentissage potentielles et envoyer les candidatures. Vient ensuite la phase d’attente et l’espoir d’être convoqué à un entretien. Mais que se passe-t-il quand la réponse est négative? Et si une telle expérience se répète à plusieurs reprises?
Cerner les raisons
La plupart des réponses négatives des entreprises formatrices sont des textes types ou formulés de manière très générale. Pour en savoir plus, il vaut la peine de demander des précisions afin d’obtenir un retour d’information honnête sur les raisons du refus. Il faut un peu de courage, c’est généralement payant. C’est en effet la seule façon de découvrir des points faibles et d’améliorer les prochaines candidatures.
Qualité plutôt que quantité
Des candidatures imprécises ou incomplètes expliquent souvent la répétition des réponses négatives. Il est donc important que les jeunes prennent suffisamment de temps pour chaque candidature et que chaque lettre soit spécifiquement adaptée à la place d’apprentissage visée et à l’entreprise concernée. Envoyer la même demande à plusieurs adresses différentes ne suffit pas pour se démarquer positivement. Vous trouverez ici les critères d’un bon dossier de candidature pour une place d’apprentissage.
Motivation pour le métier
Les jeunes ont souvent de la peine à choisir leur future profession. Même si le système éducatif suisse prévoit des passerelles après une formation initiale et des possibilités d’évolution, les jeunes veulent trouver une place d’apprentissage qui correspond à leurs intérêts et leur procure du plaisir. Plus l’idée que l’on se fait de la profession choisie est précise, plus l’entreprise formatrice ressentira la motivation. Il est important que les compétences personnelles et les exigences du métier soient en adéquation et de réussir à l’exprimer dans la lettre de motivation.
Connaître les exigences
Une grande motivation ne suffit pas, encore faut-il que les compétences et la personnalité du jeune correspondent vraiment à la profession choisie. Le profil d’exigences doit donc être étudié attentivement. Avant de rédiger une candidature, les jeunes devraient se poser les questions suivantes: Quelles sont les exigences auxquelles je satisfais? Quel est mon rapport à la profession? De quoi puis-je déjà me prévaloir? Sur le site orientation.ch, vous trouverez un aperçu des prérequis et des exigences pour toutes les filières de formation. Les entreprises formatrices précisent aussi leurs conditions dans les offres d’emploi.
Apprendre à surmonter les déceptions
Les candidates et les candidats dont le dossier de candidature est le plus convaincant sont conviés à un entretien. C’est un bon signe qui montre qu’on est sur la bonne voie. Le premier contact personnel suscite de l’espoir, et un refus est d’autant plus décevant à ce stade du processus de candidature. Il vaut la peine de réfléchir au déroulement de l’entretien en se demandant ce qui a pu faire une bonne ou une moins bonne impression. De cette manière, la raison du refus sera plus facile à comprendre. L’entreprise formatrice retient généralement les candidats et candidates susceptibles de s’intégrer au mieux dans sa culture d’entreprise. Néanmoins, il est utile de demander les raisons d’un refus. Cela fournira peut-être une précieuse indication sur la manière de s’améliorer en vue du prochain entretien.
Mise en place d’un plan B
Si la probabilité de trouver une place d’apprentissage diminue après un certain temps, il vaut la peine de consulter l’office cantonal d’orientation professionnelle. Ce service spécialisé épaule gratuitement les jeunes et peut leur ouvrir de nouvelles perspectives. Une autre formation serait peut-être plus appropriée et offrirait davantage de chances de trouver une place d’apprentissage disponible. Il existe par ailleurs dans chaque canton diverses possibilités de passerelles et de solutions provisoires sur lesquelles l’office d’orientation professionnelle peut fournir des informations.
Adresses des offices d’orientation professionnelle dans votre région.
Conseils aux parents
- Pendant la phase de candidature, votre enfant sera content d’avoir des personnes de référence qui sont là pour écouter ses doutes, l’encourager et lui témoigner de l’intérêt. Parlez régulièrement avec lui pour faire le point de la situation, connaître ses expériences et lui ouvrir des perspectives.
- Encouragez votre fille ou votre fils à demander les raisons d’un refus inattendu. C’est la seule manière d’être au clair et de progresser.
- Aidez votre enfant à trouver: Quels sont ses points forts? Qu’est-ce qui l’intéresse vraiment? Quels sont les liens entre ses points forts et l’intérêt qu’il porte à une profession? Quelles exigences sont-elles ou ne sont-elles pas remplies?
- Demandez conseil à des services spécialisés à un stade précoce ou recherchez des alternatives de formation.
Liens sur le sujet
- Portail officiel suisse d’information sur l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière: www.orientation.ch
- En savoir plus sur les différentes professions: www.orientation.ch/professions
- Les profils d’exigences sont un instrument qui permet d’explorer les conditions d’accès aux professions et de les comparer avec ses propres compétences: www.profilsdexigences.ch
- Ce site propose des informations sur les critères d’admission du côté des entreprises formatrices et des écoles professionnelles ainsi que des aides pour les apprentis en formation: www.citedesmetiers.ch