Médias et Internet

La haine en ligne: ce que les victimes peuvent faire

Le discours haineux est très répandu sur Internet et les réseaux sociaux. Il s’agit notamment de propos racistes et sexistes. Que pouvez-vous faire si vous êtes confronté·e à des propos haineux sur Facebook ou Instagram? Et comment préparer les enfants et les jeunes à la haine en ligne?
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Un garçon se défend contre les discours haineux.

Insulter des personnes en raison de leur couleur de peau, de leur origine, de leur religion, de leur orientation sexuelle ou d’un handicap s’appelle un «hate speech», soit un discours de haine. Les discours haineux se répandent largement sur Internet et les réseaux sociaux. En effet, les utilisateurs, libres de toute inhibition, peuvent y diffuser des messages de haine de manière anonyme. Contrairement au cyberharcèlement, le discours haineux attaque des personnes déjà discriminées. 

La large diffusion des 'hate speech' donne l’impression qu’une majorité de personnes approuve la haine. En réalité, seul un petit groupe de gens sont les auteurs de nombreuses contributions haineuses.

Le discours haineux peut être dissimulé sous forme de blague ou de mème sur internet, il peut contenir des menaces ou inciter à la violence. La haine peut être dirigée contre un individu, mais aussi contre un groupe de personnes. Ce qu'il faut savoir: le discours haineux, qui implique discrimination, racisme, atteinte à l’honneur, injure ou menace, est punissable. Les victimes peuvent donc engager des poursuites judiciaires.

Que faire en cas de discours haineux?

  1. Documenter les faits: le discours de haine sur Internet devrait être documenté, de préférence avec une capture d’écran indiquant non seulement l’attaque, mais aussi les circonstances: sur quel site/plate-forme, la date, l’heure, etc.
  2. Signaler: il faut impérativement signaler les discours haineux aux exploitants des plates-formes, si on est témoin de haine sur Internet ou si on est victime de discours haineux. Les exploitants peuvent supprimer les messages et bloquer le compte qui sert à diffuser la haine. En outre, les victimes peuvent bloquer l’auteur de l’infraction ou mettre leur profil en mode «privé». 
  3. Obtenir de l’aide:  Si leur enfant est la cible de propos haineux, les parents devraient demander un soutien spécialisé, par exemple, auprès du service Conseils aux parents de Pro Juventute.

La haine sur Internet touche les enfants et les jeunes

Les enfants et les jeunes sont particulièrement exposés à la haine sur Internet. Ils découvrent souvent de nouveaux sites Internet, des applications ou des réseaux sociaux bien avant les adultes. La plupart de ces médias sont encore peu réglementés. Ainsi, le discours haineux se répand encore plus facilement que sur les plates-formes établies.

Les enfants et les jeunes confrontés à un discours de haine peuvent ressentir des émotions fortes. Ils peuvent se mettre en colère ou être tristes. Ou encore se sentir impuissants face à la violence ou développer des sentiments de culpabilité et de honte.

Le discours de haine provient d’une minorité bruyante

Les discours de haine sont diffusés par des individus ou des groupes. Ceux-ci écrivent des commentaires insultants, postent des messages discriminatoires ou publient des vidéos stigmatisantes. Il existe même des sites ou des blogs entiers consacrés à la haine. 

«La large diffusion des «hate speech» donne l’impression qu’une majorité de gens approuve la haine. Alors qu’en réalité de nombreuses contributions haineuses sont seulement le fait de quelques personnes ou groupes», explique Daniel Betschart, expert Compétences numériques chez Pro Juventute.

Conseils pour les parents

  • Parlez du discours de haine de façon préventive. Expliquez à votre enfant ce qu’il peut entreprendre s’il fait face à de la haine en ligne ou s’il est victime d’un discours haineux. Vous trouvez p. ex. des informations sur le projet Stop Hate Speech.
  • Encourager Encouragez votre enfant à chercher du soutien: auprès de vous, d’ami·e·s, d’autres personnes de confiance ou auprès de 147.ch
  • Encouragez votre enfant à se déconnecter des médias numériques et à se divertir dans le monde analogique.
  • Renforcez ainsi la confiance en soi de votre enfant. Dites-lui qu’il est bien comme il est, avec ses préférences et ses particularités.

Pour plus de respect et moins de haine sur Internet

La publication de cet article a été possible grâce au soutien des marques de beauté Henkel. Qu’il s’agisse de hate speech ou de cyberharcèlement, Henkel est convaincu que la beauté intérieure et extérieure s’exprime différemment selon les personnes et que rien ne justifie la discrimination ou la haine. Avec l’initiative «Respect everybody’s Beauty», l’entreprise s’engage activement contre le cyberharcèlement et fait don à Pro Juventute de 2% des bénéfices de marques de beauté telles que Schwarzkopf, Taft ou Syoss. 

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